« Underwater » de William Eubank

 « Un film de monstre, un film d’angoisse, un film d’horreur…  à 10 000 mètres sous la surface »

Ecran Large

« Le réalisateur était obsédé par l’idée que l’on ne connaît que très peu de chose de ce qui se vit dans les profondeurs de l’océan »

Une productice du film.

« Il pourrait y avoir n’importe quoi au fond de l’océan. Dès que l’on est au fond de l’eau, on ne maîtrise plus la situation. On ne peut plus respirer. Il fait très sombre et plus on descend, plus ça devient étrange »

Vincent Cassel, cité par Thierry Gandillot dans les Echos du 8 janvier 2020.

26ème prix France Info de BD d’actualité et de reportage

France Info va décerner le 14 janvier 2020 son 26e Prix de la bande dessinée d’actualité et de reportage.

Trois albums ayant trait à la mer figurent dans la sélection finale :

Algues vertes, l’histoire interdite, une coédition La Revue Dessinée-Delcourt

Algues vertes, l’histoire interdite, de la journaliste Inès Léraud et l’illustrateur Pierre Van Hove

 A bord de l’Aquarius aux éditions Futuropolis

A bord de l’Aquarius, de Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso

 L’Odyssée d’Hakim tome 2 « de la Turquie à la Grèce ». Aux éditions Delcourt.

Odyssée d’Hakim 02. De la Turquie à la Grèce de Fabien Toulmé

Midway, film de fiction de Roland Hemmerich

(sortie novembre 2019) sur un moment clé de la guerre du Pacifique lors de la 2ème guerre mondiale

La Bataille de Midway (juin 1942)

Après leur raid victorieux sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les Japonais s’imposent comme les maîtres des mers et des airs dans le Sud-Est asiatique. L’amiral Yamamoto Isoroku, qui dispose de 200 bâtiments et de 600 avions, décide une attaque contre l’île de Midway, située à 2 000 kilomètres au nord-ouest des îles Hawaii, clé de voûte de la défense américaine dans le Pacifique, après la chute de Guam et des Philippines. Alerté par ses services de renseignements qui ont déchiffré les communications ennemies, l’amiral américain Chester William Nimitz ordonne, les 27 et 30 mai 1942, aux trois porte-avions mouillés à Pearl Harbor de se diriger vers Midway. Repérés dès le 3 juin par deux avions de reconnaissance, les Japonais lancent, le lendemain à l’aube, une première vague de bombardements sur Midway, à laquelle ripostent, sans succès, les appareils basés sur l’île. Mais à ces derniers succèdent une cinquantaine de bombardiers embarqués qui parviennent à couler les quatre porte-avions japonais. Tournant de la guerre dans le Pacifique, cette victoire américaine marque la fin de la primauté des croiseurs et cuirassés dans les combats navals, au profit des porte-avions

(Extrait de l’Encyclopedia Universalis)

La Bataille de Midway au cinéma

C’est la deuxième fois après le film de Jack Smight avec Charton Heston, Henry Fonda et James Coburn, sorti en 1976 que le cinéma choisit de s’intéresser à cette bataille clé de la guerre du Pacifique où, pour la première fois depuis Pearl Harbor, les Etats-Unis remportent une bataille aéro-navale sur les forces japonaises.

“Du pôule nord au pôule sud”

Le film de Guirec Soudée en tournée d’avant -première dans toute la France.

Après le livre, le film !

Photo Arthaud

« C’est une histoire hors norme. Celle d’un jeune costarmoricain qui n’a pas hésité à braver les éléments à bord d’un voilier. Pendant cinq ans, Guirec Soudée a sillonné les mers et les océans , du pôle nord au pôle sud. À ses côtés, une poule nommée Monique. « Je voulais partir avec un animal et surtout une poule, pour avoir des œufs en mer », retrace l’aventurier. « C’était comme une évidence. On m’avait dit qu’une poule stressée ne pond pas. Mais Monique a embarqué et elle m’a fait 25 œufs en 28 jours de traversée lors de la Transatlantique. »

De retour à terre, Guirec Soudée s’est consacré à son film, coréalisé avec Estelle Gilles. Du pôule nord au pôule sud , 52 minutes qui relatent ses cinq années sur l’eau, ponctuées d’une traversée de l’Atlantique, d’un passage du Nord-Ouest, d’un hivernage dans les glaces, d’une traversée du Pacifique… »

Ouest-France le 9 janvier 2020.

Photo Ouest-France

Commentaire des Mémoires :

Nous n’avons pas vu le film de Guiriec. Mais cette navigation avec une poule nous fait irrésistiblement penser au film « Nomade des mers Expedition Gold of Bengal » de Corentin de Chatelperron, primé aux Mémoires de la Mer en 2015

Du génie français » de Regis Debray NRF Gallimard

A priori, le dernier livre de Régis Debray n’a aucun titre à entrer dans cette rubrique dédiée aux Mémoires de la Mer. Consulté par la Société des Gens de Lettres dans le cadre de l’avis demandé à celle-ci par la présidence de la République sur le choix de l’écrivain français appelé à donner son nom au pavillon français de la prochaine Exposition Universelle, Régis Debray fait de son plaidoyer pour Victor Hugo, face au favori Stendhal, un essai sur « l’art d’être français ».

 Et réhabilite, chemin faisant, la France du large, en « rappelant qu’il y a deux arts d’être français, et que ceux qui l’auraient oublié auraient tort de négliger la chance que nous avons d’avoir deux options au menu, bocage ou grand large, fromage ou dessert ».

 Et il nous donne des raisons d’espérer : Même si « nous avons beau avoir …la deuxième zone maritime du monde après les Etats-Unis, trois grandes façades sur mer, la Corse et la rade de Brest, » et que chez nous « l’esprit de famille a pour ultime réduit et terre de salut en cas de coup dur le Massif Central ou le Puy de Dôme…  Une hérédité n’est pas une fatalité »

« Condamné à mer » d’Anne Donnelly aux Editions Zeraq

La critique du quotidien Le Télégramme (dimanche 12 janvier 2020)

Mer et mère : une navigation intime

« À ma mère qui fût un temps mon île »… C’est par cette dédicace qu’Anne Donnelly nous invite à suivre une navigation littéraire singulière, en mer, au gré des mères.

Psychanalyste et amoureuse de la mer, elle a tracé sa carte au fil des voyages iodés et amniotiques d’auteurs, tel que Chantal Thomas, Marguerite Duras, Romain Gary, Erik Orsenna… et nous mène d’« île de rochers » en « île de pages », avec des marins avertis ou navigateurs imaginaires… Sous le prisme de la mer à la mère, qui, selon l’auteure, « au-delà de la simple métaphore est un espace de réflexion, qui s’ouvre où corps et psyché jouent de leurs partitions sur des registres variés ».

Anne Donnelly mêle ses souvenirs aux extraits de livres qu’elle a aimés et dont on soulignera la pertinence du choix. On se laisse porter par ces « rêveries marines » qui font découvrir de beaux textes, nous éclairent sur tel ou tel écrivain, en imaginant ou analysant ce que l’empreinte maternelle a laissé sur leur rivage. Une navigation subtile, menée avec brio, dont on regrette seulement parfois qu’elle lève un peu trop le voile.

Corinne Abjean

« Condamné à mer. Rêveries marines autour des origines », de Anne Donnelly, aux éditions Zeraq, 16 €.

Le commentaire de Livres Hebdo

« Une réflexion sur les sentiments contradictoires suscités par la mer, entre fascination, plaisir et peur. La psychanalyste interroge particulièrement le rapport des écrivains, de Chantal Thomas à Romain Gary en passant par Léo Ferré, avec l’élément marin. Elle analyse le poids de l’empreinte maternelle sur la constitution du lien à la mer. ©Electre 2019 »

Le regard d’Alain Cabantous, historien, auteur du livre « Les Français, la Terre et la Mer »

Le livre d’Anne Donnelly ne se résume pas. Résume-t-on des rêveries, fussent-elles marines et lointaines ? La mobilisation d’une douzaine d’œuvres littéraires diverses, d’Edward St Aubin à Albert Cohen en passant par Léo Ferré, sert de soubassement à un entrelacs subtil de rebonds, de psychés, de métaphores et de symboles, bref à toute une cargaison de mots, d’impressions, d’extraits d’ouvrages, de portraits qui, comme des algues se mêlant aux cordages, viennent enrichir les réflexions professionnelles comme la pudicité des évocations biographiques. Se dessine ici une longue tension et un va-et-vient- entre les territoires de la mer, les figures de la mère et les événements fondateurs d’une vie.  Les paysages sensitifs de la naissance et le temps des origines n’entretiennent-ils pas une indispensable complicité  « sous l’effet de la grande marée du goémon noir, vomi des entrailles » ?

Hormis de courts chapitres un peu déroutants consacrés à Lacan, Duras ou Cohen où ce qui importe alors concerne les affects, parfois insupportables, ressentis dans l’enfance ou ceux tout aussi douloureux d’une rupture définitive, comme si Anne Donnelly écrivait par procuration, les autres développements, à l’instar d’autant d’escales, s’amarrent à la fois à une analyse subtile de l’œuvre choisie et à l’épisode d’une réminiscence personnelle, marqué ici ou là par des choix décisifs pour que la  vie même puisse se poursuivre.

Ces changements de ton permettent d’éviter toute démarche systématique, tout lien programmé entre les extraits choisis et les bribes d’histoire livrée, ravivées non seulement par la lecture mais encore par les effluves d’hier, les navigations hasardeuses, les décors estivaux ou insulaires. Ici, l’île berceau, c’est Bréhat. Elle devient sinon le monde du moins un monde indispensable, l’ancrage nécessaire pour une mère et sa fille qui lui confiera : « c’est pour toi que ce livre s’écrit ». Pourtant, aujourd’hui, Bréhat est devenue comme une épave fidèle qui ne retient, par le verbe, que ceux du clan qui s’en sont éloignés pour d’autres lieux, toujours insulaires et toujours marins.

Ce bref et inclassable récit nous dit d’abord que ceux qui n’aiment pas la mer sont des malchanceux, des égarés peut-être. Plus encore, il nous révèle que l’amour de la mer, où que l’on soit, s’inscrit dans la vie de chacun à force de la regarder nous observer, de la respirer pour vivre, d’en percevoir et d’en extraire les odeurs fortes qui enivrent jusqu’au voyage et font un temps oublier la mort. La mer comme on aime, « comme on M. La treizième lettre de l’alphabet ». Avec un M comme mère.

Le commentaire d’Yves Gaubert dans la lettre des amis du Musée Maritime de La Rochelle (Hiver 2019/2020)

 « Condamné à mer, rêveries marines autour des origines», c’est l’essai que vient de publier Anne Donnelly, psychanalyste, aux Éditions Zeraq. À partir de textes d’auteurs qu’elle aime, elle analyse le rapport entre deux réalités, la mer et la mère. La mer, origine de toute vie sur la terre, est souvent la métaphore de la mère qui porte son enfant neuf mois dans le liquide amniotique.

Les citations de Michel Le Bris, Simon Leys, Chantal Thomas, Marguerite Duras, Jean Noli, William Finnegan, Romain Gary, Albert Cohen, Léo Ferré, Erik Orsenna ponctuent ces évocations. Ces écrivains nourrissent le propre amour de la mer de l’auteure qui rapproche les situations décrites dans les textes avec ses propres expériences de la mer. Elle tente de comprendre leur démarche dans le rapport qu’ils ont à leur mère.

Un livre très sensible qui donne envie de lire ou relire les textes évoqués et qui montrent à quel point la relation mer/mère est féconde en termes de créativité.

Le commentaire de l’association littéraire corse Musa Nostra

« Condamné à la mer » , d’Anne Donnelly, est un essai publié en 2020 aux éditions Zeraq, sous titré « Rêveries marines autour des origines » avec une préface d’Eric Orsenna.

Psychanalyste, l’auteure s’est interrogée sur les liens entretenus dans l’esprit des écrivains entre le milieu marin et la littérature, sur les liens à la mer et à la mère, à son absence, à son amour…Des textes forts ponctuent cette réflexion riche et pertinente , ceux de Jacques Lacan, d’Albert Cohen, de Romain Gary, Marguerite Duras, Leo Ferré, Eric Orsenna pour n’en citer que les principaux.

Dense, cet ouvrage fin et léger en apparence, est un voyage en mer et en mère passionnant qui saura combler les amoureux des Lettres, les voyageurs et ceux qui s’interrogent sur la passion de la mer.

Programme 2020 du Festival des Mémoires de la Mer

Initié par Benedict Donnelly, le Festival des Mémoires de la Mer est soutenu par le Centre International de la Mer, l’Association Hermione-La Fayette et le Musée National de la Marine.

L’édition 2020 est actuellement en recherche d’un port d’attache et son programme en cours de finalisation. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce site.

Sans attendre, nous avons décidé de créer sur ce site une nouvelle rubrique « Le Festival en ligne » pour nous faire l’écho, tout au long de l’année, de l’actualité de la création culturelle – livres, bandes dessinées, films – en lien avec l’univers maritime.