Un festival : pourquoi ?

Un rendez-vous annuel entre le grand public et les auteurs et réalisateurs qui ont enrichi notre regard sur la mer, ses défis d’hier et d’aujourd’hui, et mis en valeur le patrimoine culturel et artistique associé à l’univers maritime.

Un rendez-vous plus que jamais nécessaire :

« Une hérédité n’est pas une fatalité »

« A la différence de l’Angleterre dont la langue et la civilisation sont intimement liées à la mer, la France, dont les entreprises maritimes ne furent pourtant guère moins considérables », n’a pas vraiment réussi à en intégrer la mémoire dans sa culture »
Simon Leys : Introduction à son anthologie de « La Mer dans la Littérature Française ».

Et si le diagnostic de Simon Leys était, plus qu’un réquisitoire, une invitation à l’action…

Et si la mémoire de son passé maritime était finalement une des clés de la présence demain de la France en mer, de l’ouverture des français sur l’océan et, au-delà, sur le monde ?Et si, à la question posée par Régis Debray (« Du génie français » Gallimard 2019) « y a-t-il place pour deux France en France, comme il y eut deux Charente en Charente, la maritime et l’intérieure », nous répondions avec lui : « Pourquoi pas ? … Une hérédité n’est pas une fatalité »

 L’océan a une histoire et cette histoire, c’est notre histoire !

« Nous savons mieux maintenant que ce n’est pas l’homme qui est le personnage principal de l’histoire des océans ».
Alain Bombard. Préface à la 5ème édition de 1995 de « La grande aventure des océans » de Georges Blond.

Un quart de siècle plus tard, le « Rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique », approuvé fin septembre 2019 par les 195 Gouvernements membres du GIEC, ne contredit pas, bien au contraire, Alain Bombard. 

Le GIEC le dit avec force : oui, l’océan a une histoire et cette histoire est notre histoire ! 

Oui, l’océan et la cryosphère – la zone sur la planète où l’eau est présente à l’état solide, c’est-à-dire les régions gelées de notre planète – sont des éléments indispensables de la vie sur Terre. Et le récit historique prend à cet égard,  ces derniers temps, des allures de film catastrophe !

Les Mémoires de la Mer sont aussi celles de son extraordinaire biodiversité, aujourd’hui en péril alors que les zones mortes de l’océan ne cessent de s’étendre.

Un monde de beauté, de liberté, de fraternité qui est aussi un monde de violence, de sauvagerie et d’affrontements

Les Mémoires de la Mer sont bien sûr celles de l’homme, de ses aventures héroïques, de ses conquêtes d’hier et d’aujourd’hui, celles de la dureté et de la violence d’un monde à part, d’un monde de liberté, d’une zone de non droit ou d’affrontements mais aussi un lieu d’une authentique fraternité.

Les Mémoires de la Mer, ce sont aussi celles d’une source de création inépuisable qui nous fait espérer avec Saint John Perse : « Qu’il y ait toujours à notre porte cette aube immense appelée mer » 

Les Mémoires de la Mer, ce sont enfin celles de chacun d’entre nous, dans les relations personnelles, affectives que nous entretenons avec l’Océan.