Prix des Mémoires de la Mer 2020 : les films présélectionnés

Onze films documentaires seront en compétition pour le prix du film des Mémoires de la Mer 2020.Le jury délibérera au cours de l’été et le prix sera décerné officiellement fin septembre lors de la soirée annuelle des Mémoires.

Sélection des « Films documentaires »
Mémoires de la Mer 2020

Christopher Coutanceau, étoiles de mer

Production : Les films du bouchon
Réalisation :
Durée : 52 min/France/2019
Défenseur de la pêche durable et de l’anti-gaspillage, passionné depuis sa plus tendre enfance, la ligne directrice du chef Christopher Coutanceau est claire depuis toujours. Et c’est dans son restaurant qui vient de décrocher la troisième étoiles qu’il s’y attelle.

Frères de mer

Coproduction : Bo Travail ! + France télévision France 3 Occitanie
Réalisation : Sophie Vernet
Durée : 52 min / France /2018

Sophie Vernet a suivi pendant un an deux navigateurs, Kito de Pavant et Jon Chodkiewiez, dans leurs engagements avant leur départ en mer Méditerranée. Le film explore également les questions de filiation notamment entre un marin et sa fille
« C’est un film d’hommes qui partent et que le large dévoile. Au fait, moi, je les observe depuis la terre. Je suis une fille de marin » nous dit Lilie de Pavant, fille de Kito…

Dans les bras d’un matelot

Production : Les Docs du Nord
Réalisation : Marie Benoist
Durée : 55 min/ FRANCE / 2019

À quoi rêvent les femmes de marins? d’amour et d’eau salée? Pas forcément ou pas toujours…
Devenue femme de marin par hasard, la réalisatrice Marie Benoist se lance à la rencontre de ces aventurières du quotidien, sur la côte d’Opale, en Normandie, jusqu’en Bretagne.
En partant de l’imaginaire attaché à cette figure elle tente de comprendre la réalité de ces femmes d’aujourd’hui, pour peut-être découvrir que les « femmes de marins » ne sont pas forcément des « femmes de chagrin » mais les exploratrices d’une autre façon d’aimer, quand la mer vous sépare…

Planète Méditerranée

Production : Les gens bien Production
Réalisation : Gil Kebaïli
Durée : 96 min/ FRANCE / 2020

Antonin, Laurent, Thibault et Yanick, confinés volontaires dans la station bathyale*, ont validé une nouvelle technique de plongée : la plongée à saturation en recycleur électronique. Les 4 plongeurs n‘ont pas ou peu souffert physiquement du confinement à 13 bars durant 28 jours malgré le contexte extérieur particulièrement chaud. Malgré l’inconfort thermique, la promiscuité extrême, le goût des aliments altérés et le bruit incessant, ils savaient que cet enfermement était le prix à payer pour une nouvelle liberté et des possibilités d’observations inédites. A partir des prélèvements effectués lors des 31 plongées entre 60 et 144 m de profondeur, ces huit mois ont été pleinement exploités par les chercheurs partenaires de l’expédition pour produire des résultats uniques et originaux.

« C’est l’histoire d’un confinement extrême mais volontaire et préparé depuis des années ! Avec Gombessa 5, jamais nous n’aurons poussé si loin nos rêves de plongée, et tout à la fois, jamais nous ne serons restés si près de chez nous. La Méditerranée est notre berceau, celui qui a vu naître et grandir cette audacieuse passion : aller voir au fond de la mer ce qu’il s’y cache… »

Du pôule nord au pôule sud

Production : Momo Prod – Guirec Soudée et Monique
Réalisation : Estelle Gilles
Durée : 52 min/ FRANCE / 2019

Jeune Breton qui n’a jamais connu d’autre terrain de jeux que l’océan, Guirec Soudée écume les mers du globe avec pour seule compagnie une poule, Monique. Ensemble, ils ont traversé l’Atlantique, rallié le Groenland, affronté 130 jours emprisonnés au cœur de la banquise, franchi le périlleux passage du Nord-Ouest, mis les voiles pour le Grand Sud, essuyé des tempêtes dans les plus extrêmes latitudes, passé le cap Horn, rejoint l’Antarctique avant d’amorcer un long retour jusqu’en Bretagne. L’histoire incroyable d’un garçon opiniâtre, qui n’attend pas que ses rêves se dessinent à l’horizon, et d’une poule, concentrée de fantaisie et de courage, qui offre un œuf par jour à l’aventurier.

Poisson d’or, poisson africain

Production : Zideoprod
Réalisation : Thomas Grand / Moussa Diop
Durée : 60 min/ SENEGAL / 2018

La région de Casamance, au sud du Sénégal, est une des dernières zones refuges en Afrique de l’Ouest pour un nombre croissant de pêcheurs artisans, de transformateurs et de travailleurs migrants. Face à une concurrence extérieure de plus en plus forte, ces femmes et ces hommes résistent en contribuant grâce à leur labeur à la sécurité alimentaire de nombreux pays africains. Mais pour combien de temps encore ?

Wait and Sea, dans les eaux troubles du Brexit

Production : Aligal Production et France Télévision
Réalisation : Simon Coss / Antoine Tracou
Durée : 52 min/ SENEGAL / 2019

Je m’appelle Simon Coss ! Je suis Anglais et je vis en France depuis 20 ans. Le 24 juin
2016 avec le Brexit je suis redevenu un étranger qui ne fait plus partie de la communauté.
Antoine Tracou, un ami lui aussi réalisateur, m’a poussé à faire de mes amertumes un film.
Mais quel film ? Qu’est ce qui nous unit et qu’est ce qui nous sépare entre Bretagne et
Grande Bretagne ? La mer bien sûr.
Alors nous sommes partis tous les deux du Guilvinec dans le Finistère sur un bateau de
pêche breton pour aller de l’autre côté à Newlyne aux Cornouailles anglaises. Nous avons
essayé de comprendre les raisons de ce Brexit, quels en seront les conséquences et quels
sont les regrets des uns et les raisons des autres ?
Au moment du départ annoncé, nous avons écoutés les marins pêcheurs des deux côtés de
la Manche. Ils se croisent sur l’eau depuis des siècles, ils pêchent les mêmes poissons, ils
ont les mêmes soucis mais ils vont quand même se dire au revoir.

Les sous-marins de la France libre

Production : ZED
Réalisation : Anna Schwarz
Durée : 56 min/ FRANCE / 2019

Juin 1940, l’Allemagne nazie envahit la France. C’est la débâcle. Alors que Pétain signe l’armistice, des hommes et des femmes refusent de se soumettre et partent pour l’Angleterre. Les premiers à prendre cette décision sous les sous-mariniers de cinq sous-marins français, les premiers bâtiments de la France libre. Ils combattent durant toute la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Britanniques. Ce film raconte l’histoire de ces hommes qui font la fierté de la France.

SIllages

Production : ALEA Films
Réalisation : Léa Rinaldi
Durée : Ih29min /FRANCE / 2019

Sillages nous embarque dans la traversée de l’Atlantique en solitaire, sans assistance ni communication avec la terre, sur les plus petits bateaux de course au large : les MINI 6m50. Avec Ian Lipinski pour guide, champion des éditions 2015 et 2017, ce film nous plonge dans une compétition d’aventuriers. Solidarité, dépassement de soi et rêve se mêlent jusqu’à l’exploit. Leurs sillages se croisent comme autant de possibilités d’habiter l’océan. Une belle musique originale accompagne le film : le groupe « SQÜRL » de Jim Jarmusch, cinéaste et musicien sur qui la réalisatrice a fait deux documentaires (Behind Jim Jarmusch / Travelling at night).

Under the pole – on a dormi sous la mer

Production : ZED Production
Réalisation : Vincent Perazio
Durée : 52 min /FRANCE / 2020

L’équipe Under The Pole se lance dans un voyage immersif au cœur du récif corallien de Moorea pendant une saison de reproduction importante pour les coraux, les requins citrons et les baleines à bosse.
Grâce à une capsule sous-marine inédite, réinventant les habitats sous-marins, ils vont vivre sous l’eau 24h/24, pour observer et filmer des phénomènes méconnus. Une nouvelle aventure de 60 jours et 60 nuits au cœur de la Polynésie pour mieux comprendre le fonctionnement du récif et des animaux qui l’habitent.
Mêlant aventure humaine, exploration sous-marine et découvertes scientifiques, ce film retracera l’extraordinaire épopée de ces nouveaux explorateurs de l’océan.

« Underwater » de William Eubank

 « Un film de monstre, un film d’angoisse, un film d’horreur…  à 10 000 mètres sous la surface »

Ecran Large

« Le réalisateur était obsédé par l’idée que l’on ne connaît que très peu de chose de ce qui se vit dans les profondeurs de l’océan »

Une productice du film.

« Il pourrait y avoir n’importe quoi au fond de l’océan. Dès que l’on est au fond de l’eau, on ne maîtrise plus la situation. On ne peut plus respirer. Il fait très sombre et plus on descend, plus ça devient étrange »

Vincent Cassel, cité par Thierry Gandillot dans les Echos du 8 janvier 2020.

Midway, film de fiction de Roland Hemmerich

(sortie novembre 2019) sur un moment clé de la guerre du Pacifique lors de la 2ème guerre mondiale

La Bataille de Midway (juin 1942)

Après leur raid victorieux sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les Japonais s’imposent comme les maîtres des mers et des airs dans le Sud-Est asiatique. L’amiral Yamamoto Isoroku, qui dispose de 200 bâtiments et de 600 avions, décide une attaque contre l’île de Midway, située à 2 000 kilomètres au nord-ouest des îles Hawaii, clé de voûte de la défense américaine dans le Pacifique, après la chute de Guam et des Philippines. Alerté par ses services de renseignements qui ont déchiffré les communications ennemies, l’amiral américain Chester William Nimitz ordonne, les 27 et 30 mai 1942, aux trois porte-avions mouillés à Pearl Harbor de se diriger vers Midway. Repérés dès le 3 juin par deux avions de reconnaissance, les Japonais lancent, le lendemain à l’aube, une première vague de bombardements sur Midway, à laquelle ripostent, sans succès, les appareils basés sur l’île. Mais à ces derniers succèdent une cinquantaine de bombardiers embarqués qui parviennent à couler les quatre porte-avions japonais. Tournant de la guerre dans le Pacifique, cette victoire américaine marque la fin de la primauté des croiseurs et cuirassés dans les combats navals, au profit des porte-avions

(Extrait de l’Encyclopedia Universalis)

La Bataille de Midway au cinéma

C’est la deuxième fois après le film de Jack Smight avec Charton Heston, Henry Fonda et James Coburn, sorti en 1976 que le cinéma choisit de s’intéresser à cette bataille clé de la guerre du Pacifique où, pour la première fois depuis Pearl Harbor, les Etats-Unis remportent une bataille aéro-navale sur les forces japonaises.

“Du pôule nord au pôule sud”

Le film de Guirec Soudée en tournée d’avant -première dans toute la France.

Après le livre, le film !

Photo Arthaud

« C’est une histoire hors norme. Celle d’un jeune costarmoricain qui n’a pas hésité à braver les éléments à bord d’un voilier. Pendant cinq ans, Guirec Soudée a sillonné les mers et les océans , du pôle nord au pôle sud. À ses côtés, une poule nommée Monique. « Je voulais partir avec un animal et surtout une poule, pour avoir des œufs en mer », retrace l’aventurier. « C’était comme une évidence. On m’avait dit qu’une poule stressée ne pond pas. Mais Monique a embarqué et elle m’a fait 25 œufs en 28 jours de traversée lors de la Transatlantique. »

De retour à terre, Guirec Soudée s’est consacré à son film, coréalisé avec Estelle Gilles. Du pôule nord au pôule sud , 52 minutes qui relatent ses cinq années sur l’eau, ponctuées d’une traversée de l’Atlantique, d’un passage du Nord-Ouest, d’un hivernage dans les glaces, d’une traversée du Pacifique… »

Ouest-France le 9 janvier 2020.

Photo Ouest-France

Commentaire des Mémoires :

Nous n’avons pas vu le film de Guiriec. Mais cette navigation avec une poule nous fait irrésistiblement penser au film « Nomade des mers Expedition Gold of Bengal » de Corentin de Chatelperron, primé aux Mémoires de la Mer en 2015