Prix du film des Mémoires de la Mer 2021: « La tribu des dieux « 

Réalisé par Loïc Jourdain
Écrit par Mirjam Strugalla et Loïc Jourdain

Le commentaire de Frédéric Brunnquell

L’île de Tory au nord-ouest de la République d’Irlande, au large de la côte du Donegal, est forte comme un rocher au cœur de l’océan. Les rares touristes qui y débarquent parfois, après une traversée chahutée à bord du vieux ferry, sont accueillis par le Roi de l’île qui les remercie d’avoir bravé les flots. 

Ce souverain, désigné par les habitants, est arrivé à Tory il y a bien longtemps. Loïc Jourdain, le réalisateur de la Tribu des dieux, a suivi le choix des insulaires et a fait de Patsy Dan Rodgers le personnage principal de son documentaire. Nous, devant l’écran, sommes saisis par la justesse des cadres qui révèlent la richesse d’une culture vivante et le souci des habitants de la transmettre aux plus jeunes.

 Tous sur l’île parlent Gaélique, la langue de l’ouest irlandais. Sur un panneau ils ont écrit :  « Un pays sans sa langue est un pays sans âme ». Rapidement le film nous fait comprendre que pour garder leur communauté vivante, pour survivre sur cette île, oubliée de Dublin, et encore plus de Bruxelles, les habitants de l’île mènent d’incessants combats. Aux règlements qui les contraignent, ils opposent l’union indéfectible de leur groupe. Et nous applaudissons à leur détermination. Mais à un moment crucial du film, cette petite communauté de 150 habitants se révèle fragile. Tory le roc serait-il fait de glaise ? 

Quand l’Etat Irlandais décide de remplacer le vieux ferry par un navire inadapté, le consensus insulaire, s’effrite et menace toute la communauté. Avec ce film magnifique, tissé comme un conte lointain, Loïc Jourdain nous invite à réfléchir à l’existence de ces communautés insulaires situées aux confins de l’Europe. Et sans détour, montre qu’il est de notre devoir que ces insulaires puissent vivre, décider et travailler chez eux.

Prix de la BD des Mémoires de la Mer 2021 : « Les Naufragés de la Méduse » de Jean-Sébastien Bordas et Jean-Christophe Deveney

Bordas/Deveney – Les naufragés de la Méduse – Casterman

Le commentaire de Gilbert Buti 

Les organisateurs des Mémoires de la mer (Rochefort, octobre 2021) ont glissé involontairement un indice concernant l’album primé dans la programmation des rencontres, un indice placé au cœur même de la présentation du programme, à savoir une magnifique reproduction de…Méduse !

Car c’est en effet l’ouvrage dédié aux Naufragés de la Méduse qui est le lauréat de l’édition 2021 des Mémoires de la mer. Les auteurs sont Jean-Sébastien Bordas (dessinateur et coloriste) et Jean-Christophe Deveney (pour le scénario avec également Jean-Sébastien Bordas).

Le radeau de la Méduse…Le naufrage de la Méduse…même en resserrant les termes sur « Les naufragés de la Méduse », la première réaction de plusieurs membres du jury a été : « Encore !! Mais on sait tout sur la question ! » Un moteur de recherche indique entre 250 000 occurrences et près de quinze pages pour « Le radeau de la Méduse », à plus de 80 000 pour les « Naufragés ». Quel manque d’imagination ! Était-il nécessaire de revenir sur un sujet si rebattu ?

Eh bien, oui ! Vous avez bien fait de remettre le sujet sur le métier en surmontant, peut-être, de semblables remarques décourageantes. Car chacun connaît l’histoire de la Méduse (juillet 1816), entre les insuffisances et la suffisance de son capitaine (Chaumareys), la sombre épopée du radeau et le tableau qui s’en suivit deux ans après le drame (1818-1819). Pourtant l’album, fort de 175 pages et édité par les éditions Casterman, est original à plus d’un titre.

Signalons d’abord, ‑ ce à quoi n’ont pas été insensibles les historiens ‑ que vous avez pris appui sur une solide documentation, sur un ensemble de sources connues mais questionnées avec rigueur, en y apportant quelques touches personnelles, sans encombrer pour autant le récit et en faire un plaidoyer.

L’originalité majeure de ce récit, de ce double récit plus exactement, est d’avoir associé la tragique aventure maritime avec une partie de la vie de Théodore Géricault. Vous avez noué avec finesse les liens entre les deux versants de ce drame, entre fortune de mer et reconquête politique. En reprenant et en adaptant les mots de Michelet placés en exergue nous pouvons dire que : « C’est la France elle-même, c’est la société tout entière que vous embarquez sur ce radeau de la Méduse. » L’objectif a été atteint.

Le contexte politique, à terre comme à bord de la frégate, est brossé avec soin. On saisit, parfois avec rudesse, la volonté de revanche des monarchistes (comme le gouverneur embarqué Schmaltz et l’oncle de Géricault) et les espérances des républicains.

Les allers-retours entre l’atelier de l’artiste, à Paris, et l’océan lointain jusqu’aux rives du Sénégal, ponctués de personnages connus (Horace Vernet, Eugène Delacroix…) et de survivants de la tragédie (Alexandre Corréard et Jean-Baptiste Savigny, médecin tourmenté) se suivent aisément.

Car les transitions sont habiles : on perçoit la maîtrise de la technique des auteurs qui n’en sont pas à leur coup d’essai. Les différences de coloris, du bleu au noir, en passant par l’ocre traité en mode aquarelle, facilitent ces changements de registres.

Les pages ne sont pas surchargées de texte, certaines en sont totalement dépourvues, ainsi les trois dernières planches, comme pour laisser parler les éléments déchaînés ou pour inviter à la réflexion. Malgré les apparences ce n’est pas simple à réaliser et cela demande une très bonne entente, une bonne coordination entre le dessinateur et le scénariste (je sais ce qu’il en est, ayant été scénariste de cinq albums…).

On trouve une semblable maîtrise dans la variété des points d’observation pour suivre les scènes : « vue de dessus », avec drone, pour observer le pont du navire, pour scruter le radeau ou suivre la séparation du convoi avec le radeau…

Les cas de conscience ne sont pas escamotés. On pense à la question du cannibalisme sur le radeau et à la liaison amoureuse entre Géricault et sa jeune tante par alliance.

Naufragé de sa vie, Géricault est tourmenté, moins par la mort, que par les cadavres qui lui servent de modèle. En retraçant cet épisode douloureux l’artiste entend faire partager la vérité des faits en croisant les regards, maintenir la mémoire de la tragédie maritime (donc humaine), pointer la lâcheté de certains hommes et leur possible férocité : le parallèle entre la bagarre sur le radeau et le combat de chiens n’est pas simple raccourci. Il s’agit peut-être aussi de restaurer l’honneur perdu de la marine.

Une seule réserve formulée par certains lecteurs tient à la ressemblance de quelques personnages, notamment en début d’album, qui conduit parfois à des confusions. Mais on dépasse rapidement cela, emporté par le récit, par l’intrigue, certes largement connue, mais traitée de manière originale. Aussi, ce travail méritait d’être primé.

Le jury a été sensible, mais n’a pas été influencé, par le « micro-dossier » qui ferme le volume en présentant la maquette, grandeur nature, du radeau de la Méduse, de « la terrible machine » placée dans la cour du musée de la Marine de…Rochefort. Une construction « hallucinante » qui témoigne de la terrible épreuve…

Prix du livre des Mémoires de la Mer 2021 : « Le dictionnaire amoureux des Îles » d’Hervé Hamon

Hervé Hamon – Dictionnaire amoureux des îles – Plon

Le commentaire d’Alain Cabantous

Voici un livre qui obéit à la loi du genre, loi contraignante qui impose un choix subjectif pour ces cent îles (dont la fluviale île Seguin) plus une (Utopia) et dont le classement alphabétique conduit à une sorte de sauts de puce géographiques à suivre quand même à l’aide d’une carte. Pourtant grâce à cette nomenclature, H. Hamon nous livre aussi des fragments biographiques (mais où n’est-il allé ?) et affirme sa volonté de ne pas « faire le touriste » pour découvrir les îles d’abord à l’aune de leur histoire comme à celles des rencontres imprévues qu’elles suscitent.

Comme il le souligne dans l’introduction, chaque île, grande ou petite, existe pour elle-même tout en possédant des points communs avec toutes les autres. Ces terres entourées d’eau, sont toujours plus importantes que leur superficie puisqu’elles favorisent et développent à l’entour des domaines maritimes (économiques ou militaires), qu’elles sécrètent des histoires à nulle autre pareille et que ces montagnes émergées recèlent une dimension verticale qui « permet de penser la mer par en-dessous ».

A travers tout cet ensemble, on peut regrouper les « îles hamoniennes » en plusieurs catégories. D’abord celles qu’il fréquente très régulièrement (Ouessant, Sein, Chausey), ensuite celles où il a séjourné une ou plusieurs fois (Alcatraz, Giudecca, les îles du rivage norvégien) ; celles dont il ne connaît que le dramatique destin (Chagos, Tromelin, Pitcairn) ; celles qui servent de prétexte pour évoquer un personnage qui y est attaché : Chiloé pour Francisco Coloane, Fårö pour I. Bergman, Jersey pour Gerald Durrell, les Marquises pour Gauguin ou Melville, etc. ; celles enfin, peu nombreuses, que l’auteur, en amoureux transi,  évite soigneusement (Ré ou Saint-Barth).

L’intérêt majeur de ce livre réside dans le fait que les figures insulaires permettent de les tenir pour le reflet mais aussi pour le réel parfois exacerbé de nos problèmes contemporains.

 Il y a celles qui risquent de disparaître en raison du réchauffement climatique (Kiribati) ; celles qui profitent avec cupidité et arrogance des interstices financiers (Malte, îles anglo-normandes) ; celles qui sont devenues le tragique et perpétuel lieu d’échouage des migrants (Lesbos, Lampedusa) ; celles qui restent des points stratégiques majeurs ; celles qui meurent d’épuisement (Nauru), de misère (Nosy Be) ou de pollution (Henderson); celles qui exploitent sans vergogne les ressources halieutiques sous la pression de complicités européennes et où l’on apprend, par exemple, qu’à Chiloé, les « vertueux » Norvégiens ne le sont pas tant que cela.

Ainsi les îles sont aujourd’hui l’écho de la planète et de ses problèmes humains ou écologiques même si certaines continuent à se présenter ou à être présentées comme des territoires paradisiaques (Palaos).

Le livre foisonnant, très informé, recèle de vrais bonheurs d’écriture (Îles du Salut, de la Madeleine, Guernesey) en dépit de quelques digressions. On reste cependant séduit par tant d’érudition et de culture d’un vrai navigateur qui souligne à l’envi toute la gamme des possibles que lui ont ouvert ces territoires : entre les îles prison (Manus), les îles mouroir (Chagos) et les insularités idylliques offertes parfois à une quête solitaire. Sans compter, Hervé Hamon nous communique ici sa passion amoureuse à travers le miroir de ces heureuses déclinaisons

Les bandes dessinées sélectionnées pour le prix BD des Mémoires de la Mer 2021

1/ LE VOYAGE DU COMMODORE ANSON
Auteur : Christian Perrissin et Matthieu Blanchin Editions Futuropolis Paru Février 2021

« En 1740, en pleine guerre entre l’Angleterre et l’Espagne, le commodore Anson, à la tête d’une escadre de huit navires et de 2000 hommes, part autour du monde pour imposer la suprématie maritime du Royaume-Uni à la demande du roi George II. Il ignore alors qu’il part pour un périple de 4 ans… Un grand récit historique au souffle épique, magnifiquement raconté et mis en image par les auteurs de Martha Jane Cannary, d’après le récit de Richard Walter, chapelain de l’expédition, paru dès 1748.»

En 1740, le Commodore Anson se voit confier une escadre de 8 navires par le Roi d’Angleterre, George II. Alors que son pays est en guerre contre l’Espagne, il doit aller harceler les colonies espagnoles du Chili et du Pérou, riches en or et en argent, puis capturer le Galion Royal en provenance de Manille dont les cales sont remplies des trésors produits en Asie. Une mission qui l’obligera à faire le tour du monde, en passant par le cap Horn et le cap de Bonne espérance. Anson sait, avant même de partir, que cette mission est non seulement dangereuse mais aussi, par certains côtés, complètement irréaliste. Mais avec cette nomination, il se sent porté par le souffle de l’histoire.

Hélas, la mission prend, avant même de commencer, six mois de retard : impossible de trouver les 500 soldats valides qui doivent se joindre à l’expédition, la guerre faisant rage. Il faut rappeler les réservistes, les pensionnés ou même, les blessés, quitte à les embarquer sur des brancards…Six mois qui leur feront passer le Cap Horn au plus fort de l’hiver… Un combat contre la montre commence alors…

2/ PETER DILLON, L’ENIGME LAPEROUSE
Auteur : Boris Beuzelin
Editions Glénat Paru 17 mars 2021

Les plus grandes découvertes sont parfois le fait du hasard…

La dernière lettre du commandant Lapérouse date du 10 mars 1787. Envoyée d’Australie, elle annonce le retour de L’Astrolabe et de La Boussole pour décembre de la même année, soit presque quatre ans après leur départ. Mais les bateaux n’atteindront pas les côtes européennes. Pire ! Jamais l’expédition ne s’échappera des eaux océaniennes et le silence qui suit cette dernière lettre n’offre qu’une seule certitude : aucun membre des deux équipages n’a survécu. En 1826, près de quarante ans ont passé, et Lapérouse ne hante pas les pensées du commandant.

Peter Dillon lorsqu’il décide d’amarrer son navire dans la baie de Tikopia. Il y a alors plus urgent : ses réserves commencent à manquer et il souhaite offrir ressources et hospitalité à son équipage épuisé. Au cours des échanges et négociations, une poignée d’épée en argent est vendue par un autochtone à un de ses marins. Sur celle-ci, on devine une fleur de lys et un matricule. Comment cet objet appartenant à un sujet du royaume de France s’est-il retrouvé entre les mains d’un habitant d’une île si isolée ?

Cette question est la première étape d’une longue et périlleuse enquête qui permettra d’éclairer le sort des marins de L’Astrolabe et de La Boussole. Le graphisme remarquable et le séquençage millimétré de Peter Dillon nous offrent un récit aux énigmes multiples, sur les traces de la plus grande expédition scientifique de l’époque moderne.

3 /HISTOIRE DU VENDEE GLOBE
Auteurs : ALEXANDRE CHENET et RENAUD GARRETA
Editions DARGAUD Paru octobre 2020

Le Vendée Globe, qualifié d’Everest des mers, raconté par celles et ceux qui le vivent, aventuriers des océans. Pendant plus de trois ans, Alexandre Chenet et Renaud Garreta sont allés à la rencontre de skippers partis à l’assaut de ce tour du monde sans égal. En mer, au cœur de la course, entre navigation et incidents techniques, choix stratégiques et engagement humain, ils nous emmènent au cœur de cette course légendaire qui passionne énormément de lecteurs.

4/ AMA, LE SOUFFLE DES FEMMES
Auteurs : Franck Manguin et Cécile Becq Editions Sarbacane Paru mai 2020

Les filles du bord de mer…

Japon, fin des années 1960. Nagisa, jeune citadine tokyoïte aux manières policées et pudiques, débarque avec son paquetage sur Hegura, petite île de pêcheurs reculée. Là, elle est adoptée par Isoé, la cheffe de la communauté des « Ama » qui gouverne l’île. Les Ama, ces « femmes de la mer » brutes, fortes et sauvages qui plongent en apnée, nues, pour pêcher des coquillages…

Choc intime et culturel, ce mode de vie rural et indépendant est progressivement investi par la timide Nagisa, qui fuit son passé.

5/ L’EPERVIER, LA PRINCESSE INDIENNE (tome 10)
Auteur : Patrice Pellerin
Editions Delcourt/Soleil / Collection Quadrants Paru octobre 2020

Parvenus entiers au fort de Louisbourg, l’Épervier et son équipage ne rencontrent pas l’apaisement espéré mais sont en proie aux agressions venues de tous bords !

À peine l’Épervier accoste-t-il à Louisbourg qu’il est agressé par le capitaine de Karrer. La tension de la traversée n’est pas près de s’apaiser. Cette mission royale devient chaque jour un peu plus difficile. Yann bout d’impatience d’ouvrir sa prochaine lettre de mission, ces ordres que le roi essaime tout au long du voyage pour en garantir le secret et l’issue.

Quels dangers recèlent les vastes terres canadiennes inconnues du marin brestois ?

6/ EVEIL EN PLEINE MER
Auteur : Paolo Piccirillo, Valentina Principe et Vittorio Principe Editions Félès – Paru juin 2020

Tiré d’une histoire vraie. Paolo, accompagné de deux autres pêcheurs au harpon, part dans un bateau pour une sortie en méditerranée. Inconscient du temps passé dans l’eau, il reste trop longtemps immergé. Au moment où il revient à la surface, il aperçoit ses camarades quitter le site à bord du bateau. Ils le croyaient mort, suite à de longues recherches infructueuses. Alors ils ont décidé de rentrer sans lui. Paolo est perdu, loin de la côte. Il ne parvient pas à évaluer la distance qui le sépare de la plage, la distance qui le sépare de la vie. Mais il décide de nager. Et nous sommes tout près de lui, face à cette terrible épreuve.

7/ LES NAUFRAGES DE LA MEDUSE
Auteurs : Jean-Sébastien Bordas, Jean-Christophe Deveney Editions Casterman Paru juin 2020

Le récit croisé d’un naufrage et d’un chef d’œuvre de la peinture romantique.

1816, les royalistes viennent de chasser du pouvoir les héritiers de la révolution et de l’Empire. Le commandement de La Méduse est confié à un noble qui n’a pas navigué depuis 25 ans. Incompétence, suffisance, indiscipline se conjuguent pour conduire le navire tout neuf à sa perte. Le 2 juillet, la frégate s’échoue sur un haut fond aux larges du Sénégal. Les canots étant en nombre insuffisants, 170 passagers prennent place sur un radeau de fortune abandonné à la dérive. Lorsqu’il est retrouvé deux semaines  plus tard, il ne  reste  plus que 17 survivants !

La révélation dans la presse du naufrage et des horreurs commises sur le radeau va frapper
l’opinion publique. Géricault s’empare du sujet et y voit l’occasion de faire exploser les carcans classiques de la peinture. Toutefois, la réalisation du tableau se révélera dantesque et manquera d’engloutir l’artiste corps et âme.

8/ A BORD DES FREGATES
Auteurs : Jean-Yves Delitte, Jean-Benoît Héron Editions Glénat Paru juin 2020

« À bord » : une nouvelle série de beaux livres pour naviguer en dessins à bord des bateaux les plus célèbres de l’histoire maritime. Frégates, sous-marins, paquebots, bateaux de pêche, etc. : chaque volume sera consacré à un type de navires et dressera en mots et en images le portrait de dix bateaux illustres.

Qu’elles se nomment l’Hermione, HMS Rose ou encore Shtandart, qu’elles soient anglaises, françaises, russes ou américaines, ces frégates ont fait la gloire de leurs marines. Rapides et facilement manœuvrables, ces navires avaient diverses fonctions : partir en reconnaissance, porter des nouvelles, surveiller les côtes, nuire au commerce de l’ennemi.

Les frégates ont été de toutes les aventures maritimes, qu’elles soient scientifiques, commerciales ou militaires. Les unes sont passées à la postérité pour leurs avancées technologiques ; les autres pour leurs exploits et la renommée de leur capitaine, à l’image du tour de monde de la Boudeuse pilotée par Bougainville ; d’autres encore ont eu une incroyable longévité, telle l’USS Constitution construite en 1797 et toujours en activité ! Le destin de La Méduse sera plus bref, elle qui échoue sur un banc sablonneux au large de la Mauritanie ; le peintre Géricault immortalisera les malheureux passagers de son radeau.

Magistralement illustré par Jean-Yves Delitte et Jean-Benoît Héron, ce beau livre dresse le portrait de dix de ces frégates. Après une visite des chantiers navals et une plongée dans la vie à bord des marins, il décrit

9/ 300 GRAMMES
Auteurs : Damien Mari, Karl T.
Editions Kamiti Paru septembre 2020

1643, Agnès, une gamine des rues d’Amsterdam tente de survivre en vendant de l’épicine, mais quand elle ne peut plus rembourser les 300 grammes qu’elle doit au Prêteur, tout dérape ! Et beaucoup trop de monde s’intéresse à la petite droguée car il y a bien plus de 300 grammes en jeu. Il y a le plus grand secret de Dieu.

Entre Thriller fantastique et road-movie acide, la cavale hallucinée d’Agnès vous propulse dans une collision entre l’Historique et le Divin pour assister à la naissance d’un mythe Le Hollandais volant.

Selection-BD-Memoires-de-la-Mer-2021

A bloquer sur vos agendas : Les 1er et 2 octobre 2021 à Rochefort (Charente Maritime), les premières Rencontres des Mémoires de la Mer.

Nouveau format pour le Festival des Mémoires de la Mer : des Rencontres avec des auteurs, des réalisateurs et des acteurs engagés sur les enjeux actuels des océans, pour tous publics et pour les scolaires, avec le temps fort de la remise des prix Livres, BD et Films documentaires des Mémoires de la Mer 2021.Dans un cadre exceptionnel : celui de la Corderie Royale de Rochefort et des sites emblématiques de la forme de radoub de l’Hermione et du Musée National de la Marine.

Un programme ouvert sur les aventures maritimes d’hier et d’aujourd’hui et les grands défis de l’avenir des océans.

Communique-de-presse-juillet-2021.docx

Mémoires de la Mer 2021 : les livres sélectionnés

Le jury Livres des Mémoires de la Mer a procédé à la sélection des livres en compétition pour le prix 2021 des Mémoires de la Mer.

Treize livres ont été retenus. Le jury délibérera au cours de l’été et le prix sera décerné officiellement le 1er octobre lors de la soirée annuelle des Mémoires au Théâtre de la Coupe d’Or à Rochefort.

Les livres sélectionnés

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Festival des Mémoires de la Mer : c’est reparti !

A retenir sur vos agendas : la deuxième édition du Festival des Mémoires de la Mer, après celle de Fécamp en 2019, aura lieu à Rochefort et La Rochelle le vendredi 1er et le samedi 2 octobre 2021.

La sélection des livres, bandes dessinées et films documentaires en compétition pour les prix des Mémoires de la Mer 2021 sera dévoilée sur le pont de l’Hermione lors de son escale à La Rochelle le samedi 19 juin..