Repères: La marine française pendant la Seconde guerre mondiale

A l’heure de « la mer interdite », du moins pour les non professionnels en raison du coronovirus, retour 80 ans en arrière sur 1940 et « la mer en feu » qui est aussi pour la France le temps de « la mer déchirée ». Avec des conseils de lecture pour mieux connaître et comprendre une période encore mal connue au-delà d’un cercle d’initiés. En commençant par un dossier d’information rédigé il y a une dizaine d’années par le Musée National de la Marine.

Repères: La marine française pendant la Seconde guerre mondiale

« Je veux signaler la remarquable contribution de la marine française qui n’avait jamais été, depuis bien des générations, aussi puissante et efficace. »

Winston Churchill, le 8 novembre 1939


« Dans les années 30, un navire de guerre représentait une réalisation prodigieuse, une synthèse unique d’inventions et de découvertes. Et aucune corporation, nul autre corps de l’État, militaire ou non, n’avait poussé si haut la capacité professionnelle,
l’amour du métier, le sens des responsabilités et, le cas échéant, du sacrifice. »

Louis Héron de Villefosse, Souvenirs d’un marin de la France Libre, 1951

La France est-elle prête ?

Au lendemain de la Première guerre mondiale, la marine française est affaiblie et vétuste. Conçue dans un but surtout défensif, elle est essentiellement composée de petits navires pour la lutte anti-sous-marine. Loin des flottes anglaise, américaine et même japonaise, la Marine nationale traverse une crise héritée des années 1910. Fallait–il s’orienter vers la construction de grands navires de ligne (les cuirassés), ou bien concevoir des navires plus mobiles, appuyés par les sous-marins et l’aviation ? Ces hésitations conduisent à une désaffection pour les métiers de la marine, aussi bien dans l’équipage que chez les officiers.

La France ne redoute guère la marine allemande, réduite par le Traité de Versailles (maintien de ses vieux cuirassés et abandon de ses sous-marins…). Georges Leygues, ministre de la Marine de 1917 à 1933, réussit à convaincre le Parlement de la nécessité de lancer un vaste programme de rénovation et de modernisation, pour faire face à une armée italienne en plein renouveau. Sept grands cuirassés sont bientôt achevés, dont le Béarn, premier porte-avions français.

En 1922, dans un but de sécurité collective, le traité de Washington impose des quotas aux grandes puissances militaires. Il entérine le recul de la France qui n’est autorisée qu’à 175 000 tonnes pour ses navires de ligne (même niveau que l’Italie, moins que le Japon, trois fois moins que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni). Aucun navire ne doit dépasser 30 000 tonnes. Sont aussi autorisés des porte-avions jusqu’à un plafond maximum de 60 000 tonnes. Les sous-marins ne sont pas concernés par cet accord. Soucieuses d’assurer la sécurité en Méditerranée, les autorités françaises vont malgré tout relancer la construction navale. A partir de 1924, un programme de construction de nouveaux navires est engagé (435 000 tonnes) afin d’atteindre le niveau des flottes d’Allemagne et d’Italie réunies. En dépit des difficultés budgétaires liées à la crise, l’objectif est atteint.

En 1930, la conférence de Londres élargit l’accord de Washington, aux sous-marins notamment. Mais ni l’Italie ni la France ne signent ce nouvel accord. L’Italie fasciste refuse que sa flotte soit inférieure à celle de la France. La France, faute d’être soutenue par le Royaume-Uni, est inquiète pour sa sécurité en Méditerranée. Après la conférence de Londres, la France interrompt néanmoins la construction de croiseurs lourds.

En 1935, l’annonce de l’accord entre l’Allemagne et le Royaume-Uni est un véritable coup de tonnerre. Conclu au nom de la politique d’apaisement, sans que la France en ait été avertie, il donne à l’Allemagne la possibilité de construire une marine de guerre égale à 35 % de la flotte britannique, voire 100 % en certaines circonstances. Pour la France, c’est une menace évidente. Un nouvel effort est indispensable, sachant que l’on ne parviendra plus à atteindre le niveau de l’Allemagne et de l’Italie (cette dernière vient de lancer deux énormes cuirassés de 35 000 tonnes). L’inquiétude face à la tension internationale se traduit par la levée de toute restriction financière.

Entre 1938 et 1939, la construction d’une flotte nouvelle de 257 000 tonnes est décidée en plusieurs tranches budgétaires. Ce programme très ambitieux ne sera jamais réalisé en totalité, à la fois du fait de difficultés financières liées à la récession et à cause de la productivité insuffisante des chantiers navals. Les cinq dernières années avant le conflit, alors même que les besoins augmentent, le budget de la Marine plonge en dessous des 15 % des dépenses de la Défense. Les arsenaux n’arrivent plus à suivre le rythme intense de la programmation : 22 à 26 000 tonnes par an au lieu des 36 000 tonnes nécessaires.

D’un autre côté, la Marine nationale attire à nouveau les jeunes et forme des cadres de grande qualité grâce à l’École navale de Brest, restructurée en 1937. En 1936, pour compléter le dispositif, l’Ecole des Hautes Études de Défense nationale est fondée par
l’amiral Castex. Ce dernier estime alors que la Marine nationale est tout à fait apte à jouer son rôle dans une guerre longue.

Une flotte française renouvelée

En 1939, la France possède une vraie puissance navale. Sous le commandement de l’amiral Darlan depuis 1937, la Marine nationale a pour mission d’assurer le contact avec les territoires de l’empire colonial, rechercher et détruire les flottes ennemies et
mener une guerre de course contre les convois marchands ennemis. Elle comprend alors 76 navires de guerre (550 000 tonnes) : 2 cuirassés récents de type Dunkerque (26 500 t), 3 cuirassés de type Provence (23 000 t), 2 autres cuirassés en construction le Richelieu et le Jean-Bart (35 000 t), 18 croiseurs, 32 contre-torpilleurs, 26 torpilleurs, 1 porte-hydravions le Commandant-Teste, 1 seul porte-avions le Béarn. Pour assurer sa sécurité, la France entreprend aussi la construction d’une vaste flotte sous-marine. Le sous-marin Surcouf, construit en 1939, est le plus grand du monde (3 000 t). Il peut même embarquer un hydravion ! Grâce à ses ailes repliables, celui-ci est rangé dans un hangar étanche avant la plongée. C’est également le seul sous-marin à être armé d’une artillerie de gros calibre (tourelle double de 203 mm). La Marine française possède 77 sous-marins plus petits, mais techniquement inférieurs aux U-Boot allemands qui eux disposent de bases d’entraînement en mer Baltique.

Malgré tout, la France est en retard dans le domaine de la détection, de la fabrication de torpilles et de l’artillerie. L’aéronautique de marine est insuffisante avec seulement 350 avions et la protection anti-aérienne est embryonnaire.

La drôle de guerre

Avant même l’attaque de la Pologne le 1er septembre, Hitler donne l’ordre aux cuirassés allemands de se répartir dans l’Atlantique. Son but : détruire la flotte marchande britannique au cas où il ne parviendrait pas à signer la paix avec Londres, une fois la Pologne vaincue. Dès la capitulation de celle-ci, le 26 septembre 1939, la guerre navale commence. Les sous-marins de la Kriegsmarine attaquent les navires alliés isolés tandis que la Luftwaffe cherche à détruire la flotte anglaise de la base de Scapa Flow (Ecosse). Dans l’Atlantique sud, un véritable corsaire des temps modernes, le cuirassé Graf-Spee, guette les navires marchands britanniques et n’hésite pas à se camoufler en navire allié pour mieux les surprendre. Sa sinistre épopée s’achève le 17
décembre 1939 dans le Rio de la Plata (Argentine), coulé par la Royal Navy.

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut
sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les
torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.

Cap sur la Norvège

Pour les belligérants, la Norvège est une pièce maîtresse sur le plan stratégique. La contrôler empêcherait l’Allemagne de s’approvisionner en minerai de fer d’excellente qualité en provenance de la Laponie (pour la production d’armes).

La Norvège dispose de nombreux ports dans ses fjords et elle verrouille l’entrée de la Baltique. Fin novembre 1939, l’agression de la Finlande par l’Union soviétique motive un premier plan de débarquement franco-anglais. Le colonel Béthouart met sur pied un
corps expéditionnaire, afin de disposer des mines sur la Route du fer. Le refus de la Suède et de la Norvège arguant de leur neutralité, puis la capitulation finlandaise en mars 1939, rendent vains ces préparatifs.

Un nouveau plan voit le jour après l’attaque simultanée par Hitler du Danemark et de la Norvège (9 avril 1940). Les Allemands s’emparent des ports norvégiens grâce aux bombardements en piqué de leurs Stukas, mais les Alliés parviennent à débarquer
dans le fjord de Narvik (13 avril 1940), en détruisant une dizaine de navires allemands. Plus au sud, à Namsos et à Andalsnes, des forces françaises et anglaises interviennent. Elles sont vite repoussées, faute de soutien logistique. Le 27 mai, à Narvik, un autre débarquement français réussit. Les troupes du général Béthouart repoussent le contingent allemand et s’emparent de la ville. Mais, avec la nouvelle de la débâcle de la France (8 juin 1940), la campagne de Norvège prend fin dans la précipitation ; le corps expéditionnaire français est rembarqué par l’Emile-Bertin et le Montcalm. Cette campagne de Norvège révèle que la guerre navale n’est efficace que si elle est appuyée par un soutien aérien.

Le drame de Dunkerque

Après l’attaque surprise des Ardennes, les Allemands enfoncent rapidement les lignes de défense alliées puis se rendent maîtres des côtes de la mer du Nord et de la Manche. La marine française ne réussit à retarder que de quelques heures la chute de Boulogne (24 mai 1940). Sous le feu des bombardements allemands, Dunkerque est transformée en camp retranché par le vice-amiral Abrial. Des milliers de combattants alliés tentent de s’enfuir vers l’Angleterre, lors de l’opération Dynamo organisée depuis le port de Douvres par l’amiral Ramsay. Les marines française et anglaise mobilisent 300 navires, bateaux de pêche et vedettes du port, et évacuent tant bien que mal 224 000 Britanniques et 123 000 Français. Malgré tout, 60 navires sont coulés dont la
Bourrasque qui avait embarqué 500 soldats. L’aviation britannique, la RAF (Royal Air Force), ne serait intervenue que tardivement et aurait favorisé l’évacuation de ses hommes, au détriment des Français. Le 5 juin 1940, Dunkerque et ses 20 000 défenseurs se rendent. Le même scénario de conquête allemande ultra-rapide se reproduit dans tous les ports de la Manche et de l’Atlantique. Brest et Lorient deviennent des bases sous-marines imprenables d’où les U-Boot multiplient les raids contre les bateaux alliés qui traversent l’Atlantique.

En Méditerranée, la marine est très active depuis que l’Italie est entrée en guerre (10 juin 1940) et a bombardé le port de Toulon. Le 14 juin, un plan franco-britannique cherche à détruire les stocks d’hydrocarbures. Les croiseurs Foch et Algérie y parviennent à Vado (Italie) et le Colbert à Gènes. Mais la nouvelle de l’armistice stoppe toute nouvelle tentative.

L’armistice : la fin de la guerre pour la Marine ?

Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous-marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés.

Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine
nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l’Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie,
commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.

Mers el-Kébir

L’opération Catapult est décidée par Churchill afin d’empêcher l’Allemagne de s’emparer des navires français. Il s’agit de les détruire (Mers el-Kébir), de les neutraliser (Alexandrie) ou de s’en emparer (Angleterre).

Depuis début juin, une grande partie de la flotte française est concentrée dans les ports africains. A Mers el-Kébir, port d’Oran, sont amarrés les croiseurs Dunkerque, Strasbourg et Provence, les vieux cuirassés Bretagne et Provence, le porte-hydravions
Commandant-Teste ainsi que six contre-torpilleurs (Mogador, Volta, Terrible, Lynx, Tigre, Kersaint).

Le 3 juillet 1940, le commandant du port, l’amiral Gensoul, reçoit un ultimatum de l’amiral anglais Somerville : une escadre anglaise le somme de se rallier aux forces britanniques ou de se saborder, faute de quoi elle emploiera la force. On tente de
négocier… mais les Français ne veulent pas croire à la réalité de la menace. En un quart d’heure, la quasi totalité des navires est détruite par un déluge de feu. Toute fuite est impossible en raison de la position des navires (proue vers la terre). 1 300 Français
y perdent la vie. Seul le cuirassé Strasbourg s’échappe et rallie Toulon. A Alexandrie, pour éviter un massacre similaire, un compromis est signé entre les amiraux français et britannique. Les croiseurs Duquesne, Tourville, Suffren, Duguay-Trouin ainsi que
plusieurs torpilleurs dont le Protée sont partiellement désarmés et immobilisés.

Le 25 avril 1940, refusant l’inaction et décidé à rejoindre les Anglais, Henri-Honoré d’Estienne d’Orves, sous-chef d’état-major de la Force X, quitte Toulon à bord du croiseur Duquesne. Pour échapper aux Allemands tout en refusant de se livrer aux Anglais, une autre partie de la flotte française, restée en rade de Toulon à l’arrivée des Allemands, se saborde le 27 novembre 1940 sur ordre de l’amiral de Laborde.

Les FNFL : une autre Marine nationale ?

A l’appel du 18 juin 1940 et au moment de la création de la France Libre par le général de Gaulle, presque tous les navires de guerre français se trouvent hors de France. Pourtant seule une petite partie d’entre eux rejoint aussitôt l’Angleterre. C’est le cas
des sous-marins Rubis et Narval dont le commandant Drogou émet dès le 18 juin le message suivant « Trahison sur toute la ligne. Je rejoins un port britannique. » avant de rallier Malte. Arrivent aussi plusieurs navires de pêche et de commerce avec leurs
équipages et des nombreux volontaires.

L’amiral Muselier, seul officier général à avoir rejoint de Gaulle, est chargé avec le commandant Thierry d’Argenlieu de créer lesForces Navales Françaises Libres (3 juillet 1940). Il les dote du pavillon à croix de Lorraine. Incontestablement le drame de Mers el-Kébir ralentit les ardeurs des marins français. Ceux-ci éprouvent davantage de loyauté à l’égard de l’amiral Darlan qui leur a assuré que les conditions de l’armistice étaient honorables qu’envers un inconnu, général de cavalerie, soutenu par les Anglais. De nombreux marins présents sur le sol anglais souhaitent d’ailleurs être rapatriés. A la fin de l’été 1940, les effectifs des FNFL atteignent à peine 8 000 personnes. Les difficultés sont nombreuses et il faut beaucoup de force de persuasion à de Gaulle pour obtenir de Churchill la signature d’un accord pour une prise en charge financière des FNFL par le Royaume-Uni.

Une école navale est créée à Portsmouth, sur le navire Courbet, puis sur le Président-Théodore-Tissier et ses deux annexes l’Étoile et la Belle-Poule. Le sous-marin Surcouf est finalement intégré aux FNFL. Le 24 décembre 1941, le Surcouf et les corvettes
Mimosa, Aconit et Alysse placées sous les ordres de l’amiral Muselier, libèrent Saint-Pierre-et-Miquelon de l’autorité vichyste. Cela déclenche les critiques du secrétaire d’état américain Cordell Hull qui évoque « les navires soi-disant français libres ». Cela révèle toutes les ambiguïtés de la politique des Etats-Unis qui, jusqu’au retour de Laval en avril 1942, conservent leur soutien à Pétain. Entre 1942 et 1943, les fusiliers-marins du lieutenant Kiefer s’entraînent à Achnaccary (Ecosse).

La marine française libre, avec près de 70 navires en 1940 (162 à la fin du conflit), est présente sur tous les océans. Des navires marchands se sont joints à la France combattante et transportent hommes et matériel d’un pays allié à l’autre, y compris jusqu’à Mourmansk en URSS. Fin 1941, une partie de ses forces navales se dirige vers l’Extrême-Orient pour participer à la guerre contre le Japon. Les soldats du 1er RMF combattent contre l’Africa Korps à Bir Hakeim (Libye). Les FNFL jouent un rôle décisif pour libérer certains territoires d’outre-mer où il n’y a pas eu de ralliement spontané à de Gaulle, mais cela s’accompagne parfois de tragédies. Ainsi, à l’automne 1940, au large de Dakar, les navires vichystes de l’AOF poursuivent les navires des FNFL soutenus par la Royal Navy. Le 9 novembre 1940, au large du Gabon, deux navires français s’affrontent. Le Bougainville, fidèle à Vichy, ouvre le feu sur le Savorgnan-de-Brazza engagé au sein des FNFL. Ce dernier réplique et le coule. A la suite de cet épisode, le Gabon rejoint les FFL et le Savorgnan-de-Brazza rallie le Pacifique.

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