1940, année de ruptures, de tragédies et de résistances pour la Marine française : cette chronique amorcée avec la publication du dossier d’information du Musée National de la Marine se poursuit ici, en s’appuyant sur le livre de Luc-Antoine Lenoir « Résister sur les mers » paru en 2018 aux Editions du Cerf.
En avril et mai 1940, 13 navires de guerre de la Marine française et quelques uns des meilleurs bâtiments de notre marine marchande sont mobilisés pour permettre le débarquement en Norvège d’une l’expédition franco-britannique afin d’empêcher l’approvisionnement de l’Allemagne en fer suédois et l’implantation dans cette zone de bases marines allemandes.
Mais, le 10 mai, c »est le lancement de l’attaque allemande contre la France et malgré le succès de la bataille de Narvik, « la Marine revient, finalement convoquée pour la défense de son propre territoire. Mais c’est l’effondrement sur terre. La manœuvre de la Dyle, conçue pour contenir une invasion de la Belgique; échoue , et la flotte, qui appuie l’effort le long des côtes, assiste impuissante au désastre, constatant seulement que sa composante aéronavale est largement sous-dimensionnée pour l’événement. « Le 20 mai, les Allemands sont déjà à l’embouchure de la Somme; le Nord est intégralement encerclé. La Marine tente les jours suivants de protéger les ports de Boulogne, du Cap Gris-Nez et de Calais, sans succès, les casernes étant déjà acculées à la reddition… Bientôt, devant l’avancée fulgurante des Allemands et le succès total du Blietzkrieg, il faut se résoudre à l’évacuation de Dunkerque et ce sont près de 400 000 soldats alliés qui sont pris en tenaille, dont 125 000 soldats Français »
A suivre…