Réédition de Mermere d’Hugo Verlommme chez Actu SF

Gilles Le Baud, grand régatier – double vainqueur de la Course en solitaire du Figaro quand elle s’appelait l’Aurore – créateur du chantier naval Kelt, a renoué avec la course au large en tant que doyen de l’édition 2013 de la Solitaire.

Un retour aux sources qu’il a raconté dans son livre « Je ne danse que sur les vagues : de la Course de l' »Aurore » à la Solitaire du « Figaro », paru en novembre 2016 aux Editions Glénat.

Il a choisi de saluer sur le site du Festival des Mémoires de la Mer la réédition au début de cette année 2020,  aux Editions Actusf, de « Mermere« , le livre culte d’Hugo Verlomme paru en 1978.

J’avais lu Mermere à sa première publication sur les conseils insistants de Jacques Rougerie, l’architecte des maisons sous la mer, et j’avais été envoûté par le destin de ce peuple mutant des Noés.

Ce récit de mer-fiction prémonitoire, au vocabulaire original et à l’écriture créative, avait disparu de ma bibliothèque (prêt amis, enfants ?) mais continuait à m’habiter lors de rencontres intimes au large avec dauphins, baleines et autres cétacés. Aussi quand j’ai appris sa réédition aux éditions ActuSF,  je m’y suis engouffré avec le même plaisir angoissé qu’il y a 40 ans.

Les mystérieuses menaces  planants  sur ces hommes de la mer et  ce monde mi-marin  sont encore plus d’actualité aujourd’hui, procurant une envie impérieuse de s’impliquer dans la préservation des océans et de tous ceux qui y habitent.

Gilles Le Baud

En complément au commentaire de Gilles Le Baud, quelques lignes extraites d’un article paru en Juillet 2019 dans  Surfer’s Journal

Hugo Verlomme fait partie de ces rares auteurs français à avoir consacré son œuvre à l’océan. Du journal de bord teinté de fiction avec Détour en 1976, à Cowabunga Surf Saga la même année, en passant par l’épopée sous-marine de Mermere et le roman d’anticipation apocalyptique L’Eau est là, Verlomme brasse les genres comme les vagues, bodysurfeur convaincu, toujours à l’eau à 67 ans, «un maillot suffit !».

Écolo avant l’heure, il est cofondateur de Réseau-Cétacés dès 1989, et continue son action pédagogique auprès des plus jeunes en milieu scolaire. Depuis Capbreton, où il vit à trois cents mètres des plages, il met la tête sous l’eau de qui veut bien l’écouter lors des Journées du Gouf, un événement de culture scientifique ayant lieu tous les deux ans, célébrant le canyon sous-marin landais. Il se prend à rêver d’un «grand» institut océanographique, face au Gouf et aux beachbreaks qui l’ont vu grandir.

Lui qui se veut aujourd’hui «davantage lanceur d’espoir que lanceur d’alerte» pose un regard plutôt mitigé sur l’implication du surfeur dans la défense de l’environnement, qui n’entame en rien un regard sur l’avenir teinté de volontarisme.

Juillet 2019 – Surfer’s Journal

Il faut qu’on se réapproprie l’océan, non pas pour en miner les fonds et aller retirer le dernier poisson. Mon impression est que les humains n’ont jamais eu autant besoin de l’océan, et que l’océan n’a jamais eu autant besoin des humains. Des bons humains, évidemment.

Hugo Verlomme

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *